Guide de l’investisseur : le match FCPI versus FIP

Fonds Commun de Placement pour l’Innovation (FCPI) ou Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) ? Tous deux sont des produits d’investissement défiscalisants, pouvant être souscrits par des particuliers soumis à l’IRPP.

Les similarités entre ces deux produits

FCPI et FIP consistent pour l’investisseur à injecter sa mise dans le capital d’une PME. Celles-ci doivent alors être non cotées en bourse afin d’être éligibles. La composition de ces actifs se décompose en actions et en obligations d’une part, ainsi qu’en valeurs mobilières émises par le FIP ou le FCPI d’autre part. C’est leur répartition qui diffère selon le type de fonds.

Ces deux véhicules de placement permettent une diversification intéressante du patrimoine de l’investisseur. La durée du placement pour l’un ou l’autre de ces actifs doit être de cinq ans fermes, afin de profiter pleinement de la défiscalisation à laquelle le souscripteur a droit. De plus, ces produits sont exonérés de paiement d’IFI, l’impôt sur la fortune immobilière. Cet impôt en effet est désormais réservé aux produits immobiliers.

La défiscalisation est dite « one shot », elle est donc immédiate dès la première année de souscription. Le taux est de 18%. Il est également possible d’échapper à la taxation de la plus-value au moment de la cession de l’actif au-delà des 5 ans de détention.

Les risques encourus

FCPI et FIP sont des actifs risqués, pour deux principales raisons :

  • les entreprises auprès desquelles l’investisseur place son argent sont en phase de lancement, ou en croissance. Elles n’ont pas forcément atteint leur maturité, ni leur vitesse de croisière prévue pendant ces cinq premières années.
  • une éventuelle défaillance de l’exploitation peut survenir à tout moment : faillite, défaut de management, plan de redressement d’entreprise en difficulté n’ayant pas abouti, etc.

Ce qui peut faire perdre la mise de l’investisseur. Une sortie anticipée en montage, c’est-à-dire avant les 5 ans recommandés, est pénalisante du point de vue fiscal. En effet, l’investisseur perd la carotte fiscale dont il a profité dès lors que la durée du placement n’a pas atteint les cinq années requises.

Autre contrainte : l’investissement doit s’opérer dans l’année qui suit la clôture du fonds.

Le FCPI pour investir dans les PME innovantes

Le FCPI repose sur des PME dont le secteur d’activité repose dans le domaine de l’innovation. On citera par exemple le domaine des recherches relatives à la médecine ou le domaine de l’environnement qui est en plein cœur de l’actualité aujourd’hui. Parmi les entreprises innovantes, on relèvera également celles qui œuvrent dans le domaine des nouvelles technologies. Les entreprises automobiles, ou encore celles qui se consacrent aux recherches scientifiques sont éligibles à ces fonds. Ce sont des secteurs qui peuvent percer de manière fulgurante, mais dont le risque de perte en capital pour l’investisseur est plus ou moins assez élevé.

Par ailleurs, le nombre d’employés pour chaque entreprise ne doit pas dépasser l’effectif de 250 personnes.

Le FIP pour investir à partir de critères géographiques

Le FIP en revanche cible des entreprises qui opèrent sur des secteurs géographiques déterminés. Les entreprises éligibles doivent entre autres être implantées dans un État membre de l’UE. Celles ayant élu domicile en Islande ou en Norvège sont également éligibles au FIP.

Par ailleurs, tout comme les FCPI, les FIP doivent investir dans des PME qui exercent dans certains secteurs d’activité. Pour être éligibles, celles-ci doivent exploiter dans le domaine de l’artisanat, du commerce, de l’agriculture ou de l’industrie. Certaines professions libérales ainsi que les activités commerciales sont aussi éligibles au FIP.

Cet article vous est proposé en partenariat avec le site euodia.fr

S'abonner aux flux Laboussole immobiliere sur laboussole-immobiliere.fr.

Laboussole immobiliere